Lettres d'Elisée

27 avril 2018

Cher toi qui lis,

L'autre jour, ma soeur a partagé la citation suivante :

Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs. — Nelson Mandela

J'ai pas mal hésité avant d'écrire cette lettre. J'avais peur d'être jugé ou mal reçu. Mais mon espoir c'est que ces lignes parlent à certains, d'une façon ou d'une autre, et qu'on puisse échanger sur ces sujets qui me tiennent à coeur. Alors allons-y :)

L'année dernière, à cette date,

j'appelai à l'aide dans un post à mes amis sur Facebook. J'étais dévasté par le deuil d'une importante et longue relation, et la réalisation que ma vie avait peu à peu perdue son sens au cours des années. Pendant de longs mois, j'étais effondré. J'ai souvent pensé à mourir pour être enfin soulagé.

Mais avec le soutien et la bienveillance d'un bon nombre de gens, et en m'appliquant à chercher de nouvelles façons d'être, j'ai pu retrouver un bout de terre ferme. Et j'ai appris que pour naviguer l'existence dans de bonnes conditions, il vaut mieux un plan d'action, sinon on va juste là où les vagues nous emmènent, vers le prochain naufrage.

Alors j'ai décidé d'écrire une lettre chaque année, le 27 avril, pour faire le point, repérer les étapes importantes de mon parcours, partager les belles choses que j'ai trouvées en route, dire merci et mettre le cap sur ce que je peux faire de meilleur pour l'année qui vient.

Au cours de la décennie passée,

j'ai observé mon optimisme et mes croyances religieuses juvéniles se délier lentement, impuissant. J'avais faim de vivre mais ce que je cherchais semblait toujours hors de portée. Le dieu sur lequel on m'avait enseigné à compter restait muet. J'avais peu d'outils pour mettre en mouvement les expériences dont je rêvais, et j'étais souvent pris d'une nostalgie profonde pour les bons moments qui m'étaient arrivés passivement.

I was fed promises in stories and song, but they have yet to nourish. This belly and heart grumble: feed me and I'll flourish.— @royalghostmarch

J'étais de plus en plus déçu et anxieux de voir ma vie s'écouler. Je me suis renfermé, crispé, enorgueilli. J'ai rejeté la sagesse du passé comme les élucubrations d'êtres confus par la nature du monde, qui s'inventaient des dieux parce que la réalité était trop effrayante. Je n'avais plus confiance. J'ai commencé à faire des compromis.

Quand j'ai fait naufrage l'année dernière,

j'étais atterré par ce qui m'arrivait. J'avais causé du tort et je n'y comprenais rien. Je n'avais fait que naviguer à vue dans la nuit ! La vie semblait profondément injuste et ma douleur insurmontable.

Jusqu'à ce moment, je n'avais pas voulu faire face à cette vérité : la souffrance fait partie intégrante de la vie[1]. Je le voyais bien du coin de l'oeil mais j'en avais trop peur pour vraiment regarder. Mais enfin, je n'avais plus le choix, j'avais le nez en plein dedans. Alors je me suis longuement posé la question :

Si la souffrance est inévitable,

pourquoi vivre ? Pourquoi faire quoi que ce soit si le jeu est truqué, le combat perdu d'avance ? Il semble que la vie est juste mal foutue, injuste ! Mon esprit s'étirait, se déformait sous la douleur et je me demandais si je pourrais en revenir.

Est-ce qu'être heureux c'est juste être chanceux et naïf, en attendant que le malheur nous rattrape ? Est-ce que l'individu n'est qu'un véhicule pour la survie de l'espèce, malmené et victimisé, tant qu'on se multiplie ? A quoi ça rime de perpétuer tout ça ?

J'étais passé du déni au nihilisme, pas top. Mais quelle alternative ? Croire aux contes de fées, recommencer à boire une religion en désaccord avec la réalité ? Impossible.

N'ayant plus grand chose à perdre,

j'ai fait quelques pas nouveaux. J'ai voyagé, j'ai entamé une thérapie, j'ai parlé de ma souffrance à des connaissances de loin et de près. J'ai appelé à l'aide quand ça n'allait vraiment pas. J'ai posé des questions, j'ai écouté, j'ai observé.

Certains étaient contents de leurs circonstances, ne comprenaient pas vraiment la question, d'autres partageaient mon constat que la vie est dure, d'autres encore trouvaient une certaine légereté dans l'absurdité de la vie. Bien sûr, si ça va ! Mais si les journées sont faites de gorge nouée, de regrets et de larmes, encore et encore... Baisser les bras et en finir semble un choix tout à fait valide.

Je cherchais quelqu'un pour mettre le doigt sur l'erreur dans mon calcul, si erreur il y avait, sans utiliser d'artifices, sans recourir à des tours de passe-passe. Une vraie raison de faire quoi que ce soit plutôt que rien. De choisir la vie plutôt que la mort.

J'ai écouté le livre Option B de Sheryl Sandberg[2]. Suite à la mort soudaine et inattendue de son mari, elle parle de son chemin (et d'autres) pour construire une résistance (resilience en VO) et même croître. Ca m'a donné un peu de courage, de savoir que face à des situations bien plus terribles et finales que la mienne, on pouvait se relever. Je n'y ai pas trouvé le "comment", mais au moins c'était possible.

Les mois ont passé et j'ai entamé

de nouvelles choses, difficilement, en tatonnant, avec l'aide de mon psy. Les envies ne manquaient pas, et il m'encourageait à leur faire un peu de place, par delà la douleur et la peur. J'étais mal à l'aise à l'idée de passer un coup de fil, de prendre un rendez-vous, de partir en vacances, de prendre de la place, de dépenser de l'argent. Mais comme je n'avais rien de mieux à faire, j'ai pu y travailler, désamorcer et amorcer.

En regardant en arrière aujourd'hui, je réalise que j'ai fait une quantité incroyable de choses cette année. Je suis monté à cheval pour la première fois en 18 ans (j'ai même galopé !). Pour faire ça, j'ai dû connecter avec l'envie, demander des conseils à des amis et passer des coups de fils à des inconnus.

J'ai refait mon salon. J'ai acheté une perceuse et percé du béton pour la première fois, appris à lisser des murs à l'enduit, à peindre, à arracher du lino.

J'ai échangé quelques épisodes d'un journal vidéo mutuel avec un ami. J'ai osé proposer. J'ai été bénévole à divers évènements où j'ai rencontré des gens supers. J'ai pris des trains, des bus et des avions vers des endroits inconnus.

Je suis allé dans deux chorales. J'ai essayé la guitare. J'étais dans des endroits où je ne connaissais personne, parfois c'était nul, parfois c'était top, mais toujours enrichissant.

Je suis allé chez le coiffeur pour la première fois en 5 ans. J'ai appris à prendre soin de moi. J'ai appris à faire du shopping, et à y prendre du plaisir. Un ami m'a appris à faire un noeud de cravatte, à porter un costume. J'ai osé porter ce que je voulais, quitte à surprendre un peu.

J'ai fait des tartes, des pizzas, de la soupe. J'ai construit une voiture télécommandée. J'ai visité des musées, des zoos, des châteaux. J'ai cousu une peluche. J'ai participé à la construction d'une tour de 20 mètres de haut en carton. J'ai verni une table. J'étais à des spectacles bizarres et supers. J'ai designé un flipper en carton. J'ai dansé à un bal sauvage. J'ai appris à entrer seul dans un café, un cinéma, un hôtel, un restaurant. J'ai appris à skier. J'ai appris à me raser. J'ai fait du karaoké pour la première fois. De la photo. J'ai participé à un chantier. J'ai été visiter des amis dans plusieurs pays.

J'ai appris à parler de ce que je ressens. Je suis allé dans le monde et j'ai dit oui à beaucoup, beaucoup de choses.

Mais quand je me retrouvais seul,

dans le long intervalle entre deux expériences enrichissantes, j'étais encore démoli. Je pensais : et si c'était la dernière avant longtemps ? Et si le meilleur n'est pas à venir, mais derrière moi ? Je n'avais pas le courage de traverser les semaines et les mois dans l'espoir d'une belle journée.

Il semblait que, si la vie peut nous sourire parfois, comme un tyran capricieux, elle peut aussi nous écraser. Après avoir grandi bercé par l'idée d'un dieu bienveillant, être à la merci du hasard était insupportable.

Un jour, un ami à l'autre bout du monde

m'a parlé du podcast Secular Buddhism[3]. Il m'a encouragé à écouter les quelques premiers épisodes, car cela lui avait fait du bien. L'auteur, Noah Rusheta, un ancien mormon, a découvert de la sagesse dans le bouddhisme et souhaite la transmettre sans la mêler à la spéculation métaphysique ou au vocabulaire religieux.

J'ai beaucoup apprécié cette approche. Voilà quelqu'un qui cherchait à comprendre l'existence sans utiliser des marionnettes dans le ciel. Sans compromettre son intégrité. En cohérence avec la compréhension moderne du monde physique. Il parle de la souffrance inévitable au coeur de l'existence et de celle qu'on s'inflige quand on s'accroche. De l'impermanence et l'interdépendance de toute chose, pas comme des concepts mystiques mais comme des réalités à découvrir et apprivoiser. Et il cite souvent cette phrase du Dalai Lama : "N'essayez pas d'utiliser ce que vous apprenez du Bouddhisme pour être un Bouddhiste, utilisez-le pour être un meilleur ce-que-vous-êtes-déjà."

Ca m'a donné de quoi réfléchir et une ouverture. Un peu de sérénité dans les moments difficiles. J'ai aussi trouvé un peu de calme dans la méditation. J'ai bien aimé la série de 10 séances d'introduction de l'application Headspace [4], dont j'ai retenu ceci : je m'installe pour respirer dans l'herbe au bord de l'autoroute de mes pensées, et chaque fois que je surprends mon esprit à courir après les voitures, je le ramène avec douceur dans l'herbe.

Mais si ces outils permettent de traverser la vague quand elle vient, il restait la question de vers quoi naviguer ? Si l'existence est faite de souffrance et que rien n'est garanti... entreprendre, croire, semblait relever de l'inconscience plutôt que de la sagesse. Accueillir simplement ce qui vient ?

J'avais besoin d'une raison d'aller à l'aventure.

Dans les mythes et légendes, les héros s'en vont combattre l'inconnu avec courage, avec foi. D'où leur vient cette conviction d'y aller ? J'avais fini par penser que c'était parce que le héros avait été choisi, qu'il était spécial, d'une autre nature.

Dans certains jeux de rôle par exemple, les personnages ont quelques "points de destin" qui permettent au joueur d'annuler ou de transformer un jet de dés, pour éviter la mort, une blessure terrible ou pour provoquer un évènement miraculeux. Ces points représentent la bonne étoile, la destinée de ces héros et les distinguent des PNJs, les "personnages non joueurs", le commun des mortels. Et surtout c'est bien pratique, pour éviter que l'aventure ne s'arrête brutalement alors qu'on s'amuse.

Alors si Bilbo peut partir combattre le dragon, si Cendrillon peut aller au bal dans un carrosse, si Harry peut prétendre vaincre Voldemort, c'est parce qu'ils sont dans des histoires d'exception. Un grand sorcier, une fée marraine, une prophétie viennent les sortir de leur destin médiocre.

Il en va de même, semble-t-il, pour les personnages de la Bible. Que reste-t-il pour nous autres dans le monde réel, les non-élus, les non-choisis par le Grand Hasard, au destin banal voire tragique ? Comment entreprendre un voyage de vie, s'il faut une tempête de chances pour ne pas finir déçu ?

Une réponse s'est présentée au détour d'un clic,

J'étais tombé quelques temps auparavant sur les vidéos passionnantes de Bret Weinstein [5], un professeur de biologie américain. Il y parlait de l'évolution et de la société. Des sujets très intéressants. Je crois que c'est via son flux Twitter que je me suis retrouvé en contact avec le travail du professeur Jordan Peterson [6].

Jordan B. Peterson est un professeur de psychologie à l'université de Toronto, ainsi qu'un psychologue clinicien. Obsédé par les atrocités du vingtième siècle, entre les centaines de millions de morts et la menace de l'annihilation nucléaire, il a passé des décennies à étudier les grands philosophes, psychologues et les textes anciens pour essayer de comprendre pourquoi l'Homme en était arrivé là, et comment éviter que cela ne se reproduise.

Dans sa quête, il a pu rassembler et connecter les travaux de nombreux auteurs et en extraire une compréhension de l'aventure humaine qui me parle beaucoup. Tout en reconnaissant qu'il y a bien trop à résumer, je vais essayer de mettre en mots quelques aspects qui m'ont particulièrement frappés :

Alors que les humains se réveillaient

à la conscience, ils découvrirent un monde rempli de phénomènes inconnus, inexpliqués et dangereux. Ils tentèrent de les comprendre et de les organiser, pour pouvoir apprivoiser l'existence. Les leçons qu'ils accumulaient devinrent des histoires qu'ils se racontaient, bien avant que le langage rationnel ou psychologique n'apparaisse. Ces histoires se raffinaient empiriquement, et les leçons devinrent de plus en plus générales. Puisque ces idées dont l'origine se perdait peu à peu fonctionnaient si bien, elles furent élevées au rang d'absolu, de religion. Des sociétés se construirent autour de ces idéaux.

Excusez-moi d'avance pour l'approche très très grossière mais l'Ancien Testament, par exemple, décrit le monde comme si il y avait un dieu souvent en colère qui doit être apaisé, comme si en lui sacrifiant le meilleur que j'ai à offrir — c'est-à-dire, en faisant de mon mieux, en mettant vraiment tout mon être dans ce que je fais, en travaillant pour demain — j'améliorais grandement mes chances qu'il soit clément [7], comme si il punissait ceux qui trichent, volent, mentent et tuent leurs sembables. Le Nouveau Testament s'applique à décrire le monde comme si l'humanité avait pêché et avait besoin de rédemption... Comme si, en me repentant, je pouvais être pardonné. Les leçons que l'on trouve dans ces textes anciens et d'autres sont passionnantes, vues sous cet angle [8].

La question métaphysique

de la réalité du ou des dieux décrits dans ces mythes fondateurs est, par définition, hors de portée de l'analyse scientifique. L'important c'était qu'ils formaient de bons modèles de l'expérience de l'existence, par raffinements successifs. Des modèles sélectionnés, évolués par les peuples, jusqu'à servir de base à de gigantesques civilisations.

Avec les millénaires, notre capacité à comprendre le monde matériel de façon rigoureuse s'est développée. Et, comme le lamentait Nietzsche (j'avoue j'ai pas lu, je cite Peterson qui cite Nietzsche), "Dieu est mort" : la compétence du système émergeant a fini par tuer son principe fondateur, ouvrant sur une ère de rejet de la religion qui semble être obsolète, et même néfaste, oppressante (à juste titre de bien des façons, puisque son expression était corrompue sur des points importants).

Mais alors, on a peut-être jeté le bébé avec l'eau du bain. Tout du moins ça a été mon expérience, et apparemment celles de très nombreuses personnes à travers le monde, vu le succès fulgurant des cours, conférences, entretiens et livres de Peterson.

Il s'adresse à ceux qui, comme moi, ont perdu foi dans la vie. A ceux qui ont laché la religion, par cohérence, mais aussi à ceux qui ont été nourris à base de trop de libertés. Il appelle à la responsabilité individuelle. Il dit "Range ta chambre de façon parfaite avant de critiquer le monde". Il exhorte l'individu à faire face à sa mortalité, à regarder le monstre à l'intérieur, à mettre des mots sur son paradis et son enfer personnels, puis à se mettre en route vers le plus grand bien. Bref, allez lire et regarder, c'est très fort.

En regardant Peterson arracher la sagesse des millénaires passés aux mains du monde moderne qui semble vouloir l'étouffer, j'ai retrouvé un élan. J'ai pu réconcilier la science, la rationalité, le monde des choses, avec la philosophie, la spiritualité, le monde des actions.

La conclusion de ses années de recherche sur les totalitarismes, il me semble, c'est que pour éviter de reproduire les horreurs du siècle passé, il faut commencer par l'individu. Nous avons chacun une responsabilité à nous aligner avec la réalité, à viser le meilleur, le plus grand bien. A enseigner et partager cette attitude. A refuser les idéologies totales, celles qui prétendent expliquer le monde parfaitement avec un système supposé complet.

Et donc non, le héros n'était pas spécial ou unique.

Son grand sorcier, sa fée marraine, sa prophétie, son appel de Dieu, ils sont là pour moi aussi. Ils représentent l'opportunité, au fond du trou, de chercher la vérité, d'accepter notre fardeau, notre mortalité, notre finitude et d'aller quand même combattre le dragon. Ils sont la promesse des générations passées que ça vaut le coup, que la nature du monde est telle que, si je m'y applique de tout mon être, si je vise le plus grand bien, il y a certainement de belles choses à venir.

Je souffre encore bien sûr (c'est la vie !), mais c'est devenu supportable. Mon seul regret c'est d'avoir attendu d'être au plus bas et d'avoir fait mal pour prendre mon être au sérieux...

Récemment j'ai repris contact avec mes frères et soeur. J'ai rencontré mon père pour la première fois en 15 ans. J'ai rouvert un dialogue vivant avec ma mère. J'ai osé des choses impossibles il y a un an. Je ne tremble plus face à demain, j'arrive à faire face à mes responsabilités, à me tenir droit pas toujours, mais souvent.

Mon estomac ne se noue plus avant un rendez-vous, un voyage ou un coup de fil. Enfin.

J'ai trouvé la raison de partir à l'aventure.

Pour l'année qui vient,

je veux continuer d'explorer l'inconnu et oser découvrir ce qui est possible. Je veux être présent à mes responsabilités. Le reste, c'est encore flou... mais j'y travaille !

J'aimerais garder deux citations en tête :

That which you most need will be found where you least want to look. — Carl Jung

Est-ce que mon chemin a le goût de ma destination ? — Isabelle Padovani

Merci

d'avoir lu, déjà haha. Merci à ceux qui ont été là de petites et grandes façons cette année, pour m'accueillir, pour boire un verre, pour parler, pour un câlin, pour un conseil, pour un bout de chemin. J'ai hâte de partager plein de choses ensemble encore ! Si l'envie vous prend, vous pouvez m'écrire.

A l'année prochaine !

— Elisée

[1] Certains d'entre vous ont peut-être reconnu dans ces mots la première des quatre nobles vérités du bouddhisme, mais à ce stade je ne pouvais pas le formuler aussi clairement.

[2] Option B sur Amazon, en anglais. Je l'avais pris en audiobook et ça m'a bien plu.

[3] Site du podcast Secular Buddhism, en anglais. Je recommande de commencer par les premiers épisodes (1, 2, 3, 4, 5).

[4] Site de l'application Headspace.

[5] Chaîne YouTube de Bret Weinstein.

[6] Site Web et chaîne YouTube de Jordan B. Peterson.

[7] Une leçon valable à un niveau très basique : si je mange tout aujourd'hui, ou que je ne plante pas cette année, je n'aurais rien demain / l'année prochaine. Peterson fait beaucoup de connexions entre la religion, la psychologie et la biologie. Je recommande chaudement de ne pas s'arrêter à mes quelques bribes et de lire son livre "12 Rules for Life" ou de regarder ses vidéos sur YouTube. Il y a des extraits sous-titrés en français à pas mal d'endroits, en attendant une traduction plus complète de ses travaux.

[8] Peterson a d'ailleurs donné une série de conférences sur le livre de la Genèse dans un théâtre à Toronto, la salle était bondée à chaque fois. Les enregistrements sont passionnants et disponibles dans son podcast et en playlist sur sa chaîne YouTube.